Tendrement mais fermement
- 6 avr. 2019
- 4 min de lecture

J’ai retrouvé ma sérénité en tant que maman. J’ai été plutôt désarçonné depuis ses 12 mois de ce nouveau petit chou que j’avais en face de moi (pour comprendre ce passage des un an, vous pouvez mes deux articles: le cap de la première année et nouvelle année, nouveau bébé ?).
Aujourd’hui, je comprends que ce qui me dérangeait c’était d’être devenue la maman que je ne voulais pas être. Je voyais mon enfant refuser de dormir la journée, être fatigué mais je ne savais pas quoi faire pour remédier à cela (vous pouvez lire cet article où je parle de cette période de non dodo et de la façon dont nous avons surmonter ça). Il hurlait et hop je le reprenais.
La nuit, il avait repris une mauvaise habitude : boire des biberons. Dès qu’il hurlait la nuit, il m’emmenait à son biberon. Alors moi, pour avoir « la paix » et surtout pouvoir retourner au lit, alors je lui donnais. Et c’était un à 02H00 au début puis au fur et à mesure un autre à 05H00 et un dernier à 07H00… Bref, tout ça faisait que je ne me sentais pas à l’aise car ce n’était pas moi. J’étais rentrée dans un cercle vicieux sur lequel je n’avais plus aucune emprise. Je ne savais comment m’en sortir. C’était ni bon pour moi ni pour lui.
J’ai toujours accepté de me relever la nuit et d’être là pour mon enfant, parce que j’estimais que c’était bon pour lui. Car moi être maman c’est être là pour son enfant. Sauf que dans cette situation, tout était différent. Se réveiller autant, boire autant de lait, à cet âge… Je ne comprenais pas et ne souhaitais pas rester dans ce schéma.
Finalement, j’ai réussi à reprendre le dessus sur tout cela, avec l’aide de mon mari. Nous avons décidé (en week-end pour pouvoir récupérer le lendemain), de ne plus céder face à ses demandes de biberons la nuit. Non il n’avait pas faim, j’en étais convaincu.
Car qu’en serait-il ensuite ? Un biberon toutes les heures ? Et puis, ce n’était pas bon pour lui de boire autant de lait la nuit ni de couper son sommeil. Donc nous avons tenu bon.
Il a hurlé dans nos bras lorsque l’on lui a refusé au départ. Mais on le gardait contre nous en lui expliquant fermement mais tendrement que non, il n’en aurait pas de toute façon. Parfois c’était mon mari, parfois moi. Je m’attendais à ce qu’il hurle pendant longtemps et finalement ça a presque été facile. Il se calmait chaque fois plutôt rapidement malgré ses cris et ses pleurs intenses sur le coup et nous arrivions de manière systématique à le recoucher calmement. J’étais vraiment très agréablement surprise. Si j’avais su… j’aurais dit « non » bien plus tôt.
En tout cas, aujourd’hui, je me retrouve de nouveau totalement dans mon rôle de maman parce que ça c’est moi : être une maman qui ne fait pas tout ce que son enfant veut, être une maman qui dit non parce qu’elle sait que c’est pas bon pour lui, être une maman qui va laisser pleurer son enfant lorsqu’il le faut parce qu’elle sait que c’est juste une colère de mécontentement, être une maman qui ne cédera pas en lui donnant ce qu’il veut si elle estime que ce n’est pas bon pour lui… En gros, être une maman tendre mais ferme quand il le faut.
Voilà ça c’est moi et j’ai retrouvé tout l’énorme plaisir que j’avais de m’occuper de mon fils.
Il a encore tenté ensuite de pleurer la nuit pour avoir un biberon ou de pleurer la journée pour ne pas aller au lit mais cela ne marchait plus. Je n’ai pas cédé, je lui ai expliqué tendrement mais fermement, et bizarrement à chaque fois, ses pleurs se sont arrêtés aussi rapidement qu’ils sont arrivés. Il comprenait, j'en suis persuadée. Il tentait simplement...
Aujourd’hui, soit à peine deux semaines après tout cette prise de conscience, tout est rentré dans l’ordre que ce soit niveau sieste ou réveils la nuit. Il ne réclame plus de biberon et ne se réveille presque plus.
Je le trouve nettement plus épanoui la journée. Forcément, il n’est plus fatigué :) .
J’ai retrouvé mon bébé, mon Hugo.
Donc oui, j’étais contre le fait de laisser pleurer un nourrisson puisque cela ne lui apprend rien à cet âge mais par contre, je vois très bien aujourd’hui tout l’intérêt de savoir laisser pleurer son grand bébé lorsque cela est nécessaire et lorsque cela est pour son bien.
Je me souviens la nuit lorsqu’il hurlait pour avoir son biberon, je me disais « et s’il hurlait pour avoir du doliprane (car il me l’a déjà fait lol il adore ça) je ne lui en donnerais pas pour autant donc pourquoi est-ce que je cède pour un biberon ? ».
Je me suis souvenu que j’étais là en tant que maman aussi pour savoir mettre des limites sur ce qu’il croyait être bon pour lui mais qui ne l’était pas forcément.
Dans les livres que j’ai lus, ils parlaient de réussir à faire la différence entre les besoins et les envies de son bébé. Il faut savoir répondre aux besoins de son enfant mais pas à toutes ses envies ;)
Voici une jolie phrase à retenir et qui m’a beaucoup aidé. :) :)
Allez vite lire mon article "Être maman, ça s'apprend sereinement"
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