Méthode 5-10-15, vous connaissez ? Pour ou contre ?
- Maman passionnée
- 6 avr. 2019
- 7 min de lecture

La méthode 5-10-15 est une méthode qui m’a énormément choqué il y a un an lorsque je l’ai découverte. En effet, j’étais déjà contre le fait de laisser pleurer un bébé pour toutes les raisons qui existent (mais cet article n’en est pas le sujet). En tout cas, personnellement, je ne me voyais pas mettre en place cette méthode simplement pour retrouver ma tranquillité.
J’ai beaucoup lu à ce propos et beaucoup m’en ont parlé (les pédiatres les premiers). Il m’était pourtant impossible d’imaginer la mettre en place avec petit chou.
Finalement, aujourd’hui, oui je vous le dit, je l’ai mise en place et je ne regrette pas. Par contre, je n’ai pas changé d’avis à ce sujet. Cela reste une méthode qui, pour moi en tout cas, n’est pas adaptée à un nourrisson. J’ai envisagé de l’utiliser car mon enfant est pour moi assez grand pour comprendre et parce que j’ai estimé être dans une impasse avec un besoin d’avancer pour moi mais surtout pour lui (n’hésitez pas à lire mon article sur cette période de refus de dodo).
En tout cas, dans le livre que j’ai lu (« Le sommeil, le rêve et l’enfant » du Dr Marie Thirion et du Dr Marie-Josèphe Challamel), cette méthode n’est indiquée qu’à partir de 12 mois et avec des indications très précises :

Au final, je pense que cette méthode a simplement été inventée pour aider les parents à laisser pleurer leurs enfants lorsque nécessaire. Je n’ai jamais réussi car bien trop dur de l’écouter pleurer mais avec cette méthode, on chronomètre, on se fixe des points d’étape et du coup on finit par faire davantage attention à l’heure qu’il est plutôt qu’aux pleurs (bon c'est pas aussi simple hein quand même ?!). On sait où on en est, pourquoi on le fait et la prochaine étape qui aura lieu. Je pense que juste laisser pleurer son enfant jusqu’à ce qu’il s’endorme aurait surement les mêmes effets mais qui y arriverait réellement ? Peu de parents en tout cas.
Mais du coup, cette méthode, c’est quoi ?
Elle consiste à laisser pleurer son enfant selon des durées précises.
1- On le couche en lui expliquant (avec fermeté et tendresse toujours !) que c’est pour son bien, qu’on l’aime mais qu’on ne le reprendra pas. Puis on part.
2- On le laisse pleurer 5 minutes montre en main. Puis on retourne le voir et sans le prendre ni le toucher, on lui explique que tout va bien mais qu’on ne le reprendra pas car c’est l’heure de faire une sieste (enfin bref vous avez compris le principe donc vous dites ce que vous avez envie de lui dire). Puis on repart.
3- On le laisse pleurer 10 minutes. On retourne de nouveau le voir et on fait comme pour l’étape précédente. On repart.
4- On le laisse enfin pleurer 15 minutes.
L’importance dans cette méthode réside, à priori dans le fait de bien tenir les temps indiqué à la minute près et à s’y tenir. Le laisse hurler pour finalement le reprendre au bout de 7 minutes par exemple n’aurait aucun intérêt si ce n’est de l’avoir laissé pleurer pour rien.
Par contre, là où je sèche c’est pour la fameuse question « et si au bout de cette période de 5 minutes, puis de 10 minutes puis de 15 minutes, il hurle toujours, on fait quoi ? ». Et bien, je ne sais pas et je n’ai pas eu à le savoir puisque le mien s’est calmé avant.
J’imagine qu’on continue tout simplement jusqu’à ce qu’il se calme car ils finissent tous forcément par se calmer ou par s’endormir d’épuisement…. Le mien heureusement s’est calmé tout simplement. Je ne sais pas si j’aurais tenu si cela n’avait pas été le cas.
Deux pédiatres m’en ont parlé. L’une m’a affirmé avoir suivi cette méthode pour chacun de ses 4 enfants. La deuxième, plus jeune, m’a expliqué que si c’était trop dur pour moi, je pouvais tenter de faire 5 minutes, puis 7 minutes le lendemain, puis 10 min le surlendemain… pour réussir moi-même à le laisser pleurer. Elle m’a également indiqué que je pouvais aller le voir juste pour m’assurer qu’il aille bien (mais bon moi j’ai un babyphone avec écran donc je sais exactement ce qu’il fait et suis du coup rassurée. Je ne me questionne pas là-dessus. Vous pouvez d'ailleurs lire mes articles sur babyphone 2.0 et sur mon avis concernant le Vtech).
En tout cas, que ce soit des pédiatres, des livres ou des forums, toutes les personnes qui ont tenté sont formelles : cela fonctionne en moins de 15 jours et pour la plupart du temps ça fonctionne en seulement deux, trois jours, voire en une fois. J’ai toujours été sceptique de cela mais finalement c’est parce que pour moi je ne comprenais pas le bienfondé de cette méthode avec des tout-petits. Avec des grands, cela me semble plus logique : un enfant qui hurle (comme le mien) juste pour montrer qu’il n’est pas content, sait que l’on reviendra le chercher de toute façon. En faisant cette méthode, c’est très rapide puisqu’il comprend très bien les choses et se rend donc vite compte que « mince finalement cela ne marche plus quand je pleure alors je vais me calmer ».
Nous l’avons tentée pour la 1er fois un samedi, après des semaines de non sieste dans son lit. Car oui, moi ce n’est pas pour le soir que j’ai eu à la tenter (ce qui a surement aidé). J’étais arrivée à un point où je souhaitais vraiment pouvoir retrouver une sérénité et le voir dormir !
La semaine précédente, mon mari, en vacances, avait réussi pour la première fois depuis 2 mois à le coucher pour les siestes sans un pleur. J’étais super heureuse d’apprendre cela mais moi j’étais au travail et j’appréhendais beaucoup le week-end… Je me demandais s’il en serait de même en ma présence ?
Le samedi a été effectivement compliqué comme je l'avais prévu alors c’est là le matin que l’on a testé la fameuse méthode. Il a hurlé pendant 5 minutes entières (et chronométrées !!) puis je suis allée le voir et sans le prendre je lui ai dit que je l’aimais et qu’il fallait qu’il fasse dodo. Tout cela fermement et tendrement (comme dans les livres hein !). Il a hurlé de plus belle lorsque je suis partie et cela… pendant 10 minutes… Et lorsque je m’apprêtais à y retourner, il s’est arrêté d’un coup, il s’est tourné et il a pris son doudou. Puis il s’est endormi.
Et c’est là, que moi, j’ai pleuré… Je m’en suis voulu, j’ai culpabilisé…
Il a fait une bonne grosse sieste et s’est réveillé de bonne humeur. Je me suis empressée d’aller l’embrasser et lui expliquer que j’étais fière de lui et que nous avons fait ça pour lui.
L’après-midi, de nouveau c’est reparti pour la méthode 5-10-15 pour sa sieste. Il a huuuuuurllllé et il bougeait dans tous les sens. Il s’est retrouvé carrément en travers du lit. C’était dur mais je savais que si j’y retournerais, cela n’aurait servi à rien. On le voyait sur notre écran de babyphone qui tentait de se relever.
Sauf que là, tout d’un coup, au bout de presque 5 minutes de pleurs, nous constatons sur l’écran qu’il a réussi à se redresser et à se mettre assis dans son lit !!! Nous étions stupéfaits!
Pour ceux qui ne connaissent pas petit chou : c’est un petit feignant qui prend bien son temps pour tout ce qui est déplacement (il a 15 mois et ne se met pas debout encore). Il ne s’est donc jamais mis assis de lui-même. Et là, voici que durant cette crise, monsieur avait réussi à trouver la force et l’envie de le faire. (ce qui a bien confirmé qu’il n’avait aucun souci pour le faire, juste un petit feignant).
En tout cas, nous avons couru dans sa chambre car son lit était encore en position haute. Il pouvait donc tomber. Il hurlait toujours, en étant assis. Je peux vous dire que je me suis ruée pour le prendre et le serrer fort contre moi.
Il n’a donc pas dormi cette après-midi-là.
Le lendemain, nous avons recommencé et là, je ne sais pourquoi, ça été beaucoup plus facile. Il s’est calmé plutôt rapidement. Le matin, il n’a pratiquement pas pleuré et l’après-midi, nous avons juste eu à tenir les 5 minutes puis les dix minutes.
Nous n’aurons jamais eu à aller jusqu’au 15 minutes, voire plus et encore moins à le voir s’endormir d’épuisement après des heures de pleurs. OUF !! Car là pour le coup, je ne pense pas que j’en aurais eu la force.
Ensuite, tout a été différent, nous n’avons plus eu besoin de suivre cette méthode. Il a continué a à pleurer, parfois, lorsqu’on le couchait. Mais dès la porte fermée, ses pleurs avaient déjà cessé. Il s’est remis à jouer tranquillement avec son doudou, dans son lit, comme il le faisait avant.
Il s’est remis à aimer son lit et à se réveiller en douceur et non en pleurs.
Donc oui j’ai testé ce que je n’aurais jamais pensé tester mais finalement ça s’est fait plutôt naturellement. Et surtout, je ne regrette pas. Je vous assure qu’aujourd’hui, ce qu’on a retrouvé vaut bien les quelques pleurs que l’on a dû subir. Il avait lui aussi besoin de ça. Besoin qu’on lui dise « stop ». A force, je savais que c’était son caractère qui parlait car il hurlait de la même manière lorsqu’il voulait toucher aux prises électriques et que je l’en empêchait et ce n’est pas pour autant que je le laissais continuer de les toucher juste pour éviter ses pleurs. Donc j’ai réalisé qu’il devrait en être de même pour le coucher.
Attention, je ne vous dit pas pour autant que vous devez le faire avec votre enfant. Chacun est différent. Vous devez vous écouter. C’est ce que j’ai fait me concernant. Tout comme je sais que je ne suis toujours pas pour cette méthode pour un enfant beaucoup plus jeune.
Mais là aussi, aucun jugement de ma part. Chacun fait comme il le peut et comme il le veut car chaque enfant est différent. Je peux imaginer comprendre que des parents à bout mettent en place cette méthode pour une enfant plus petit qui pleurerait beaucoup.
être maman ça s'apprend sereinement.Cet article c’est juste un partage d’expérience qui peut aider car me concernant, certains blogs m’ont aidé.Lisez mon article sur ce sujet: être maman ça s'apprend sereinement.
Et vous quelle est votre expérience avec cette méthode ?
Vous pouvez aussi lire mes autres articles sur le cap de ses 12 mois:
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